Journal Janvier 2021
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Janvier 2021 | Volume 10 | Numéro 3 | 40 pages e 12 | u éro 2 | 40 pages 1 | l
LE MENSUEL ÉCONOMIQUE D’ ICI
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Commentaire - Mashteuiatsh incontournable
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34-37 Recrutement atypique 39 De container à piscine
À lire en pages 9 à 32
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TOURISME
« Je n’aurais jamais pensé être pourvoyeur un jour! »
ZEC MARTIN-VALIN – Charles Marchand connaît le secteur du Domaine l’Or Piste comme le fond de sa poche. Celui qui parcourt ce territoire depuis qu’il est tout petit possède, avec sa famille, deux chalets sur des terrains contigus à la pourvoirie. « Mon père m’a toujours parlé de l’or blanc des Monts-Valin, dont j’ai beaucoup profité. […] J’ai grandi en marchant et portageant avec mon frère dans ce secteur pendant des années avant qu’il y ait un chemin d’accès, mais je n’aurais jamais pensé y être pourvoyeur un jour », lance l’entrepreneur.
Bergeron s’est laissée convaincre d’adhérer au projet et de devenir copropriétaire du Domaine l’Or Piste. Elle avoue cependant que l’enthou- siasme et le positivisme de Charles Marchand y sont pour quel- que chose. « En janvier 2020, Charles m’a demandé d’aller rencon- trer M. Plourde. […] J’ai demandé à voir les chiffres, mais au départ, j’étais contre le projet. Mais avec l’idée de développer le marché de l’hiver […] la vision de Charles l’a emporté », relate-t-elle. La femme d’affaires, qui demeure toutefois très terre-à-terre et prudente, a aussi été rassurée du fait que son conjoint possède une grande force de travail et des aptitudes techniques dans de nombreux domai- nes, ce qui leur permet d’éviter les surprises et, surtout, d’économiser sur de nombreux aspects. Il faut dire qu’en plus de son expérience en entrepreneuriat, ce touche-à-tout possède un bagage de quelque quinze années d’enseignement en mécanique du bâtiment en plus de connaissances dans de nombreux domaines de la construction. Des projets à la tonne Le couple Marchand-Bergeron réunit donc des qualités et aptitudes très complémentaires pour développer cette entreprise unique. Ils sont surtout des visionnaires très énergi- ques qui ont des projets à la tonne, pour développer leur domaine à moyen et long terme. Soulignons qu’ils ont appliqué rapidement plusieurs de leurs idées. À titre d’exemple, alors qu’ils sont devenus copropriétaires de la pourvoirie en août dernier, ils ont déjà redécoré, rééquipé et agrandi leurs sept chalets presque totalement. D’ailleurs, au cours des dernières semaines, plusieurs visiteurs ont déjà profité du Domaine l’Or Piste et en sont repartis enchantés, selon Charles Marchand et Nathalie Bergeron, qui rêvent déjà aux prochaines étapes de développe- ment de leur magnifique pourvoirie.
par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
À 750 mètres d’altitude, la vue est magnifique sur la partie orientale du massif des Monts- Valin. Le Domaine l’Or piste est à 60 km de Saint-Fulgence et à quelque 100 km du Valinouët. (Photo Guy Bouchard)
j’avais décidé de passer mon tour, parce que je trouvais ça gros. D’ailleurs, je ne pensais jamais être capable d’acheter une pourvoirie », confie-t-il. Oui, mais pour le potentiel hivernal Quelque mois plus tard, Paul Plourde revient à la charge en proposant à Charles Marchand des conditions d’achat avantageuses, ce qui amène notre homme à réfléchir et à revoir sa
position. Il décide alors d’en discuter avec sa conjointe et collaboratrice, Nathalie Bergeron. Celle-ci, tout d’abord réfractaire au projet, se laisse doucement convaincre, mais pose une condition non négociable. Il faut que le site soit obligatoirement exploi- té en hiver aussi, et surtout, pour une question de rentabilité. D’ailleurs, celle qui a une vaste expérience professionnelle en accom- pagnement des PME – bachelière en finance, elle cumule 26 ans d’expé- rience dans ce domaine, notamment au ministère de l’Économie et de l’Innovation – s’est rapidement mise à la tâche au printemps 2020 pour préparer un plan d’affaires et des prévisions financières dans le but de valider le potentiel du projet. Son ana- lyse a aussi été bonifiée à partir de deux études des données du marché du tourisme d’hiver, réalisées par Segma Recherches et RCGT, qui illustraient le potentiel important de cette industrie, notamment celui de la motoneige hors-piste. Après quelques semaines de réflexion et d’analyse, Nathalie
L’homme d’affaires, fondateur égale- ment des co-entreprises Arbres et Cie et La Pelle à neige, explique qu’il connaissait déjà le propriétaire de la Pourvoirie du Lac Pierre, Paul Plourde (PDG de Groupe Voyages Québec) puisqu’il ont été voisins de villégiature pendant près de vingt ans. « M. Plourde m’a appro- ché en 2018 pour acheter ses installations et j’ai dit non. Ça m’avait fait rêver, c’est un territoire magnifique que je connais bien. Mais
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INVESTISSEMENT
Domaine l’Or Piste
Le Domaine l’Or Piste vise la clientèle internationale
ZEC MARTIN-VALIN – S’il n’en tient qu’à ses deux audacieux promo- teurs, Charles Marchand et Nathalie Bergeron, la pourvoirie Domaine l’Or Piste, stratégique- ment positionnée dans les Monts- Valin entre le Saguenay–Lac-Saint- Jean et la Côte-Nord, deviendra, sous peu, une étape incontourna- ble pour les amateurs de motoneige et de VTT d’un océan à l’autre. Qui plus est, ils visent à attirer une clientèle locale et inter- nationale d’amateurs de sensation forte que sont les férus de motoneige hors-piste. Il s’agira, à terme, d’un investissement de plus de 1 M$ pour compléter l’ensemble des projets de ce couple d’entrepreneurs. Et ils ont les meilleures cartes dans leur manche : à une altitude de 750 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’exceptionnel enneigement de ce secteur montagneux unique au Québec, ainsi qu’une piste de moto- neige interrégionale, accessible à quelques dizaines de mètres du chalet d’accueil. D’ailleurs, les amateurs de motoneige hors-piste, un sport en forte croissance, connais- sent déjà le secteur des Monts-Valin, mais fréquentent moins le versant oriental du massif régional, qui a un potentiel remarquable à ce chapitre. Bien entendu, avec une centaine de lacs poissonneux et une forêt très par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
giboyeuse, l’Or Piste (ancienne Pourvoirie du Lac Pierre) continuera d’offrir à sa clientèle des forfaits de chasse et de pêche en saison, mais le tourisme d’hiver deviendra son principal produit d’appel, notamment pour le marché international. Le Far West comme signature Propriétaires de la pourvoirie de 62 km 2 depuis août 2020 seulement, le couple a déjà une idée bien arrêtée de ce que deviendront leurs installations dans les prochaines années. Au-delà des avantages uniques de la nature généreuse qui entoure les installations de l’Or Piste, Charles Marchand et Nathalie Bergeron ont voulu donner une couleur particulière à leur entreprise. Ils ont savamment combiné la thématique du Far West à la Ruée vers l’or… blanc, et ses magnifiques fresques. Donc des bâtiments affublés de noms évocateurs (le Cowboy, le Chasseur, le Prospecteur, le Pêcheur, le Trappeur, et le Marchand) combinés avec des décors, des meubles et des accessoires rappelant ces années incroyables d’aventure et de décou- verte, qui plaisent tant aux Européens. Combler l’hébergement déficitaire Le Domaine l’Or Piste est fort bien doté au chapitre de l’hébergement. Le complexe est équipé de sept chalets isolés, confortables et bien équipés, qui peuvent recevoir actuellement au moins 48 personnes en toute sécuri- té. Rappelons d’ailleurs que l’offre d’accueil très limitée pour des nuitées
dans l’ensemble du massif des Monts-Valin est un enjeu majeur pour le secteur touristique. Dans ce contexte de rareté, plusieurs acteurs de l’industrie et pourvoyeurs, dans la région et au Québec, se sont montrés enthousiastes et ouverts à collaborer au déploiement des services de la pourvoirie l’Or Piste. Une halte pour les motoneigistes de passage Dans le projet en cours de développe- ment de Charles Marchand et Nathalie Bergeron, une part importante de la stratégie consiste aussi à créer un havre de repos et de sécurité pour les amateurs de moto- neige et de VTT de passage. Dans les prochains mois, ils ont prévu d’offrir un bloc sanitaire, une épicerie et une section de machines distributri- ces de breuvages et collations. Le projet inclut également l’installation de tentes de type prospecteurs qui seront chauffées la plupart du temps. Certains services seront d’ailleurs accessibles 24 heures par jour pour permettre aux visiteurs de passage de se réchauffer et de se restaurer. BV de la Une : Une vue aérienne du Domaine l’Or piste (Photo: Courtoisie Delcomimage)
Charles Marchand et Nathalie Bergeron sont convaincus du potentiel d’attraction de la clientèle internationale du massif des Monts-Valin. Ils estiment que leur secteur pourrait même concurrencer la région de Whistler en Colombie-Britannique, particulièrement pour la pratique de la
motoneige hors-piste. (Photo: Guy Bouchard)
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COMMENTAIRE DE L’ÉDITEUR Kuei!
Dans cette édition, que je me permets de qualifier de remarqua- ble, alors que je réalise un projet que je caressais depuis plusieurs années. Celui d’offrir à la Nation Pekuakamiulnuatsh l’occasion de se présenter à la région sous l’angle de son potentiel économi- que, qui est probablement un des aspects les moins connus par le milieu allochtone de la région. À ma connaissance, il s’agit de la première fois que la communau- té Ilnu de Mashteuiatsh se prête à un tel exercice. Je remercie donc grandement le Conseil de bande, ainsi que ment économique Ilnu (SDEI) de nous avoir accordé leur confiance pour réaliser ce dossier unique. Je vous invite à lire attentivement le conte- nu de ce cahier pour com- prendre les enjeux complexes de Mme Caroline Bouchard, directrice générale de la Société de développe- par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
l’entrepreneuriat chez les Premières Nations, mais surtout pour découvrir le potentiel économique de la com- munauté de Mashteuiatsh, le seul territoire autochtone au Québec à posséder deux Centres collégiaux de transfert de technologie. Au cours des dernières années, j’ai eu l’opportunité de travailler en colla- boration avec plusieurs des membres de l’équipe socioéconomique de la communauté, dans le cadre de l’orga- nisation d’événements de réseautage d’affaires (notamment Naturallia 2017 et Regard vers le Nord). J’ai ainsi pu prendre la mesure de l’unicité de leur approche du développement, mais également, et surtout, des valeurs qu’ils préconisent. J’ai aussi pu cons- tater qu’ils constituent lentement, mais sûrement des acteurs incontour- nables du développement du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il faut mentionner que le Groupe de travail Premières Nations, issu du Sommet économique régional de 2015, avait mis la table avec la publi- cation de son Guide des bonnes pra- tiques pour la mise en place de parte-
nariats d’affaires durables entre la communauté innue et le milieu régio- nal , publié en grande pompe en 2017 en présence de décideurs et d’entre- preneurs du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce document unique décrit de façon exhaustive l’approche et la stratégie à adopter pour conclure de véritables partenariats autochtone-allochtone. Et ça commence à donner des résultats intéressants. Mentionnons également l’initiative heureuse du regroupement des chambres de commerce de la région, qui ont présenté avant les Fêtes deux conférences fort populaires auprès des membres et des décideurs régio- naux. Intitulées Enjeux et réalités autochtones : Perspectives de Mashteuiatsh , ainsi que Partenariats d’affaires durables entre la commu- nauté ilnu et le milieu régional. Ces deux présentations ont été livrées avec brio par différents intervenants de la communauté, dont Mme Hélène Boivin, coordonna- trice depuis 2017 d’un comité de projets de recherche sur les Pekuakamiulnuatsh, et un aîné de la
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communauté, M. Alain Nepton, bien connu partout dans la région pour son parcours et ses nombreuses implications. D’ailleurs j’ai bien aimé la façon de M. Nepton de présenter les défis du rapprochement socioéconomique des deux nations, particulièrement dans le contexte des partenariats autochtone-allochtone. Dans un lan- gage simple et imagé, le sage com- pare ceux-ci au mariage. Je le cite : «Comme un mariage, un partenariat doit se faire par étape. Il faut chercher à se connaître et à s’apprécier. On doit ensuite s’assurer d’être complé- mentaires. Il faut déterminer des cibles et des objectifs communs. Mais surtout, y aller par étape et prendre le temps de se connaître et s’apprécier. » L’homme insiste également sur le fait que « pour devenir de vrais parte- naires », les vis-à-vis doivent faire
preuve d’un grand respect, de transparence, de clarté et d’honnêteté… et encore une fois, prendre leur temps. J’ai souligné sommairement, plus haut, la présence croissante et active de membres de la communauté sur de nombreuses tables et comités économiques régionaux. À mon avis, l’objectif du Conseil de bande dans le déploiement de cette stratégie est de se rapprocher de ses voisins allochto- nes et d’aplanir les préjugés mutuels des deux nations, mais surtout de promouvoir le développement de l’entrepreneuriat autochtone. Cette approche gagnante recèle certes un potentiel important pour les Ilnu, mais aussi, et beaucoup, pour la région. Et pourquoi ne pas nous y investir à fond? Les deux nations ont définitivement beaucoup à partager et à gagner ! Niaut!
L’année 2020 n’aura été facile pour personne! D’entrée de jeu, je tiens à féliciter tous les citoyens et les entrepreneurs pour leur résilience et leur solidarité en cette période difficile. Encore une fois, la population du Saguenay–Lac-Saint-Jean nous a rappelé notre générosité et notre capacité à savoir se serrer les coudes.
Nous pouvons être fiers du chemin que nous avons parcouru ensemble!
Maintenant, l’année qui commence se présente sous le signe de l’espoir. J’ai confiance que dans les prochains mois, nous saurons nous réinventer pour relancer une économie plus juste et prospère.
En 2021, on touche du bois!
MARIO SIMARD Député de Jonquière
418 695-4477 | mario.simard@parl.gc.ca
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NOS ENTREPRISES DU LAC
«NOTRE PASSION :
Steves Simard, Roger Laforge et Dany Chassé, associés de Promographe. (Photo courtoisie)
Depuis 40 ans l’entreprise spécialisée, entre autres, dans les vêtements identifiés, articles promotionnels, véhicules lettrés et affichages ne cesse de s’adapter à sa clientèle. Dernière nouveauté, la «plateformeB2B»qui permet aux entreprises de commander leurs vêtements identifiés via une boutique en ligne privée et entièrement personnalisée à leur effigie. «Chaque employé accède à sa boutique avec un code et sélectionne lui-même ses vêtements de travail ou encore son cadeau de Noël. Un atout majeur pour les entreprises qui doivent habiller de nombreux employés, surtout lorsqu’ils sont dispersés géographiquement, par exemple en télétravail », explique Steves Simard, directeur général. «Notre industrie est en perpétuel changement. Il faut saisir les opportunités, s’adapter et évoluer pour demeurer
un partenaire de choix pour les entreprises de la région. Le web est devenu un incontournable.» Croissance soutenue Au fil des ans Promographe qui a pignon sur rue à Alma a connu une constante croissance. En 2007, l’entreprise a procédé à un agrandissement majeur. Dix ans plus tard, en 2017, les dirigeants se portent acquéreurs de Mod-à- point. «L’achat de la bâtisse voisine de Promographe, en 2019, a permis de déménager la division PromoLettrage. Cette autre acquisition a permis d’acheter de l’équipement à la fine pointe et de doubler la superficie et la capacité de production.» Promographe fait partie du regroupement PromoGroup qui compte 60 marchands provenant des quatre coins du
Québec. «Une force qui nous donne accès à des prix très compétitifs et à une expertise à l’affût des nouveautés de nos nombreux fournisseurs.» Tout sur un même toit La multitude de services au même endroit démarque Promographe de sa compétition. «L’entreprise qui choisit Promographe peut nous confier tous ses besoins en identification.» «Que ce soit pour lettrer sa flotte de véhicules, habiller ses employés, offrir des objets promotionnels à ses clients, créer son kiosque pour la prochaine exposition, revamper sa salle de conférence ou améliorer la signalétique de ses bureaux, tout est possible. De plus, notre usine de production permet d’identifier les vêtements sur place, à Alma», conclut Steves Simard.
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PUBLIREPORTAGE
DES INITIATIVES RÉGIONALES POUR STIMULER L’ENTREPRENEURIAT FÉMININ VERS L’ÉCONOMIE DU SAVOIR
ALMA — Parmi ses nombreux projets, CO lab inno- vation sociale et culture numérique met en place des initiatives régionales pour favoriser le déve- loppement de l’entrepreneuriat féminin dans les secteurs des technologies numériques d’avenir. Grâce à l’appui financier de la Stratégie canadienne pour les femmes en entrepreneuriat de Développe- ment économique Canada pour les régions du Qué- bec (DEC), CO lab a lancé, en 2019, le projet « L’en- trepreneuriat féminin vers l’économie du savoir ». Une initiative en plusieurs volets qui se démarque, puisqu’il s’agit de l’une des seules au Québec qui vise spécifiquement à stimuler l’entrepreneuriat féminin numérique en région. « Les femmes sont sous-représentées dans les sec- teurs associés aux STIM-numérique (sciences, techno- logies, ingénierie, mathématiques). Pourtant, il s’agit de domaines porteurs et innovants, qui proposent des emplois d’avenir », constate Josée Gauthier, chargée de projet. Plusieurs obstacles expliquent cette situation, particulièrement certains préjugés qui persistent. Pour répondre à ces enjeux, l’équipe a lancé «Les Ambitieuses », un parcours s’adressant aux étudiantes des niveaux secondaire, collégial et universitaire vi- sant à renforcer l’intérêt de la relève féminine pour les LES AMBITIEUSES : DES PARCOURS POUR INSPIRER ET OUTILLER LA RELÈVE FÉMININE
La prochaine cohorte, entièrement virtuelle, sera lan- cée dès le 15 février prochain. Il est possible de s’y inscrire en rejoignant le groupe Facebook intitulé : Les Ambitieuses – cohorte secondaire février 2021.
formations et carrières relatives aux STIM-numérique et à l’entrepreneuriat. Une première cohorte au prin- temps 2020 a d’ailleurs réuni 57 participantes qui ont pu découvrir trois femmes inspirantes : - Stéphanie Harvey, athlète de e-sport de renommée internationale, connue sous le pseudonyme MissHarvey ; - Lysanne Richard, artiste de cirque et athlète spécialisée en plongeon de haut vol ; - Farah Alibay, ingénieure en aérospatiale au Jet Propulsion Laboratory de la NASA (mission Perseverance). « Le parcours a changé ma vie, je ne vois plus les choses de la même façon qu’avant. C’est plus positif et ça me donne plus confiance en moi. J’ai été sur- prise [par] quelques webinaires, dans le sens [où] je ne m’attendais pas à ce que ce soit autant constructif et éducatif pour moi. », Témoigne Léia Tourigny, 14 ans. Suite à ce succès, les centres de services scolaires du Lac-Saint-Jean et des Rives-du-Saguenay ont ap- proché l’équipe pour créer des parcours destinés à la clientèle féminine du secondaire : « L’adolescence, chez les filles, constitue une période charnière pour le développement de leurs intérêts et de leur confiance en leurs capacités. C’est pourquoi les ateliers sont axés sur la sensibilisation, mais aussi sur le dévelop- pement du leadership pour favoriser leur plein poten- tiel », explique Josée Gauthier.
Stimuler l’intérêt des filles de niveau secondaire pour les emplois dans les sciences, les technologies, le numérique et l’entrepreneuriat; Permettre aux femmes de niveaux collégial et universitaire d’expérimenter un large éventail de possibilités dans les sciences, les technologies, le numérique et l’entrepreneuriat; Soutenir les entrepreneures en émergence dans leur cheminement pouvant mener à la création d'une startup ;
Consolider les acquis et assurer la pérennité des nouvelles entreprises à propriété féminine.
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M shteuiatsh une force économique à découvrir!
Tourisme
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Nimishta-ashinenan tshetshi uapatalitatsh ume nishtam umashinaikanuau pakassun kassinu Ilnuatsh ashitsh e uitsheutunanuatsh ilnussi Mashteuiatsh. Milu-tapuatamuk! Nous sommes très fiers de vous présenter ce premier cahier dédié à l’économie autochtone, en partenariat avec la communauté de Mashteuiatsh. Bonne lecture! Niaut kie milu-tshishikue!
Les Pekuakamiulnuatsh : des millénaires d’alliance et de partage
MASHTEUIATSH – Ce n’est pas d’hier que les Pekuakamiulnuatsh ont la réputation de faire des partenariats avec ceux qui parta- gent leur Nitassinan, ou leurs voisins. Depuis des millénaires, les Ilnuatsh habitent un magnifique et vaste territoire qui s’étend bien au-delà des bassins versants du Pekuakami. La Nation des Pekuakamiulnuatsh détient d’ailleurs des droits ancestraux, incluant un titre aborigène, sur cet immense territoire.
Quelques faits importants De tout temps, Mashteuiatsh a été un lieu de rassemblement unique sur les berges du Pekuakami où tous pouvaient échanger et partager, tant sur des bases com- merciales qu’au point de vue social et culturel. Le territoire ancestral des Pekuakamiulnuatsh, appelé « Nitassinan », d’une superficie de 112 570 kilomètres carrés, est le fondement de la culture Ilnu et constitue un élément essentiel de sa pérennité. Ce vaste territoire correspond à la majeure partie de la région adminis- trative du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ainsi qu’une partie des régions de la Capitale-Nationale et de la Mauricie. Il inclut des zones de partage avec d’autres Premières Nations qui y ont également ou sont susceptibles d’y avoir des droits ancestraux, y compris un titre aborigène. La réserve de Mashteuiatsh a été créée en 1856. Elle est située près de la municipalité de Roberval et sa superficie est de 16,27 km². Avant d’être décrétée réserve selon la Loi sur les Indiens, en 1856,
par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
Avant l’arrivée des Européens, ils tran- sigeaient déjà avec d’autres nations autochtones aux quatre points cardi- naux. Ils ont exercé un contrôle sur des parties de ce territoire et en ont fréquenté d’autres, dans un contexte d’alliance et de partage, avec d’autres Premières Nations de leur vaste réseau d’alliances. Cette tradition d’ouverture et d’échange se poursuit largement, notamment avec la communauté allochtone.
Promenade longeant les berges du Pekuakami à proximité de la rue Ouiatchouan à Mashteuiatsh. (Photo : Courtoisie)
Mashteuiatsh – qui signifie « Là où il y a une pointe » – a toujours été un point de ralliement et de rencontre exceptionnel, comme le démontrent les résultats de fouilles archéologi- ques effectuées sur place au cours des dernières années. Par ailleurs, les Pekuakamiulnuatsh
sont impliqués dans des démarches de négociation avec le gouvernement fédéral et provincial depuis plus de quarante (40) ans pour en arriver à la signature d’un traité juste et moderne. Le 21 mars 2004, l’Entente de principe d’ordre général a d’ailleurs été signée entre les entités gouvernementales, la Nation des
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Pekuakamiulnuatsh et deux autres Premières Nations ilnuatsh. La reconnaissance de leurs droits ancestraux et de leur titre aborigène sur le Nitassinan est à la base de cette entente. D’ailleurs, la Nation des Pekuakamiulnuatsh poursuit l’affirma- tion de ses droits afin de consolider la Selon des données colligées en juillet 2020, les Pekuakamiulnuatsh sont au nombre de 7 090. Quelque 2 124 membres de cette Première Nation habitent à Mashteuiatsh. Les Pekuakamiulnuatsh non-résidents sont au nombre de 4 966. Ils repré- sentent donc 70% de l’effectif de la communauté. Ceux-ci résident en grande partie au Saguenay–Lac- Saint-Jean. Fait non négligeable, les Pekuakamiulnuatsh viennent au second rang au Québec en termes de nombre de membres. Même si des indicateurs socio- économiques permettent de faire la reconnaissance de ceux-ci. Mashteuiatsh aujourd’hui
démonstration qu’il existe un écart significatif défavorable dans les con- ditions de vie des Premières Nations par rapport à celles que l’on retrouve dans la population allochtone du Québec et du Canada, il faut souligner que les Pekuakamiulnuatsh se positionnent avantageusement à ce chapitre et qu’ils sont reconnus pour le dynamisme de leur dévelop- pement et la qualité de leurs entreprises. La Nation des Pekuakamiulnuatsh a d’ailleurs fait la démonstration de sa capacité à développer des partena- riats gagnant-gagnant avec le milieu régional dans plusieurs projets, dont la construction et la gestion de minicentrales hydro-électriques. Les entrepreneurs de la communauté sont aussi connus dans la réalisation de mandats à l’extérieur de Mashteuiatsh, seuls ou en partena- riats, et ce, dans des domaines diversifiés. Vous en découvrirez de nombreux exemples dans ce cahier. Inf.: mashteuiatsh.ca/
Mashteuiatsh en bref
La superficie de la réserve de Mashteuiatsh, créée en 1856 sur les abords du Lac- Saint-Jean, se situe à 16,25 km2. Quelque 7090 personnes sont membres de la bande, dont 2124 habitent la communauté de Mashteuiatsh. Pekuakamiulnuatsh Takuhikan arrive au deuxième rang au Québec en regard de son importance. Avec la villégiature, la population triple de volume en saison estivale. Le budget annuel de la communauté représente en 2020 près de 70 M$, dont environ 8 M$ proviennent de revenus d’investissements. Le Nitassinan, territoire ancestral délimité dans le cadre de la négociation territoriale globale , occupe quant à lui 112 750 km2. Certaines zones de cet espace sont partagées avec d’autres Premières Nations, notamment la partie sud qui est commune avec les communautés d’Essipit et de Pessamit.
Source : Pekuakamiulnuatsh Takuhikan
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La SDEI contribue depuis vingt ans à l’essor de Mashteuiatsh
MASHTEUIATSH – Née en 2000 d’une volonté ferme du conseil de bande et des entrepreneurs de Mashteuiatsh de prendre en main le développement économique de leur communauté, la Société de développement économique Ilnu (SDEI) a souligné ses 20 ans d’existence en décembre. Malgré sa courte histoire, l’organisme a participé très activement à la crois- sance de sa communauté. Avec pour mission de contribuer à l’essor de la communauté de Mashteuiatsh et de ses membres en offrant des services à l’implantation et la croissance d’un réseau d’entrepri- ses de toutes natures, à la fois performantes et compétitives, la SDEI joue un rôle clé dans le domaine de l’entrepreneuriat autochtone. «Mashteuiatsh est dans un proces- sus d’autonomie gouvernementale. Le développement de la communauté par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
des centres collégiaux de transfert technologique (CCTT) Biochar Boréalis et Écofaune Boréal, à la mise sur pied du Fonds de garantie de prêts de Mashteuiatsh, à la créa- tion de camps d’entrepreneuriats jeu- nesse et féminin, de même qu’à l’implantation d’une cellule de mentorat avec le Réseau M. La SDEI a également collaboré à la mise en place du Programme de soutien à l’économie collective de la commu- nauté et avec le comité pour la mise en place d’un Registre des entrepri- ses de Mashteuiatsh pour l’accès aux contrats réservés, en plus de différen- tes autres interventions. Des services en demande Ses services sont de plus en plus sollicités. De 2019 à 2020, les demandes de consultations d’entre- preneurs sont passées de 1 648 à 2 330. Cette même année, la SDEI a formé 15 accompagnateurs pour le développement de partenariats d’affaires durables entre la commu- nauté Ilnu et le milieu régional. Neuf nouvelles entreprises ont vu le jour. En outre, un organisateur communautaire s’est ajouté à l’équipe de travail, qui compte maintenant neuf personnes, un nombre qui pourrait croître encore dans les prochaines années. Un CLD plus… Les efforts de la SDEI pour promou- voir l’entrepreneuriat au sein de la communauté des Pekuakamiulnuatsh et accompagner les entrepreneurs dans le développement de leur entreprise sont couronnés de succès.
passe par un développement écono- mique fort. Nous, à la SDEI, on doit adapter nos stratégies en fonction des besoins », estime la directrice générale de l’organisme, Caroline Bouchard. Des interventions tous azimuts La SDEI a connu 20 années char- gées en termes de projets, d’actions et de programmes. On peut penser à de nombreuses interventions dans le domaine touristique, dont la création du Carrefour d’accueil Ilnu, au soutien au projet Péribonka IV, à l’élaboration d’un plan de développement en milieu forestier, à la collaboration pour la création d’un concept de gestion des 250 000 m 3 de bois réservés à la communauté, à l’implantation d’un système de veille stratégique, à la mise sur pied d’un service d’accom- pagnement aux entrepreneurs, à la présentation d’un plan d’action pour l’accès au financement des entrepri- ses, à la participation dans la création
À preuve, Mashteuiatsh comptait 53 entreprises en 1991, puis 87 en 2001, un an après la création de l’organisme. Ce chiffre est passé à 104 en 2020. «On a un peu un rôle de CLD, mais plus poussé. », souligne Caroline Bouchard. La SDEI offre donc des services de soutien au prédémarrage, pour évaluer la capacité entrepreneuriale (forces et faiblesse). «Parce qu’on n’a pas toujours un entrepreneur né devant nous. Souvent, ils le devien- nent à force de travailler leur projet. […] Alors, on les informe, on les oriente, on les assiste dans la démarche de rédaction de leur plan d’affaires », précise Mme Bouchard. Lorsque vient le temps pour l’entre- prise de démarrer, des services techniques et de l’encadrement sont offerts, en plus d’aide pour la recherche de financement. Veille stratégique et réseautage L’organisme de développement éco- nomique effectue aussi une veille stratégique, en surveillant les appels d’offres qui pourraient intéresser ses entreprises et en les leur transmettant. Il a également créé des portfolios Web, qui regroupent les entreprises de Mashteuiatsh sur son site Internet. Une grande place est également accordée au réseautage. « Dès qu’une entreprise veut être en lien avec une entreprise autochtone, soit pour un partenariat, avoir accès à des contrats réservés ou pour recruter des sous-traitants, on va être là pour le faire », explique la directrice géné- rale de la SDEI. Inf. : sdei.ca/fr/
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La SDEI est dirigée par un conseil d’administration élu par les membres de l’AG. Ce CA est actuellement formé par : Lise Savard, secrétaire; René Buckell, administrateur; Jacques Cleary, vice- président; Marc Lepage, administrateur; et Carole Gill, présidente. On retrouve également sur la photo Caroline Bouchard, DG (2e à gauche). (Photo: Courtoisie)
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L’économie mixte à l’ordre du jour
MASHTEUIATSH – Pour François Rompré, directeur économie et partenariat stratégique par intérim, et Stacy Bossum, conseiller dési- gné à l’économie et aux relations avec les grandes entreprises, le développement socioéconomique de la communauté s’appuie autant sur le potentiel des promoteurs privés de Mashteuiatsh, que sur celui de ses sociétés apparentées pour la création de fonds autono- mes, issus des projets communau- taires. C’est ce qu’ils appellent l’économie mixte.
cours, entre autres, auprès d’Arianne Phosphate et de GNL Québec. Outre cet important vecteur de potentiel de développement, la communauté à deux autres gros atouts dans sa manche. 1- L’énergie, un levier important D’ailleurs, c’est au chapitre des projets communautaires que les résultats des projets économiques issus de Mashteuiatsh sont les plus visibles à l’échelle du Québec. En effet, au cours des dernières années, le Conseil de bande a investi beau- coup d’efforts et d’argent dans le secteur de l’énergie hydroélectrique. Mentionnons les minicentrales Minashtuk, situées non loin de Dolbeau-Mistassini, et celle de Shipiss en Mauricie, propriétés à 100% de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, qui ont permis à la com- munauté de développer une expertise et une crédibilité certaine dans le domaine. Il y a aussi les projets de la 11e Chute sur la rivière Mistassini et de Val- Jalbert, ces dernières développées en partenariat avec la communauté alloch- tone du Saguenay–Lac-Saint-Jean (par le biais de la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean). D’autres dossiers sont actuellement à l’étude, alors que les revenus tirés de
Le parc industriel de Mashteuiatsh en quelques étapes 1993 : Premier exercice de planification communautaire pour la création d’un parc industriel dans les limites de la communauté. Celle-ci a été mise à jour en novembre 2012. Entre 2010 et 2013, une première phase d’aménagement du parc industriel est réalisée sur une longueur de 450 mètres de rue, donnant accès à une dizaine de terrains de dimensions variées; Le 8 décembre 2014, le parc industriel de Mashteuiatsh franchissait une étape importante, soit la désignation des terres de réserve. Le 9 mai 2019, une autre étape importante a été franchie par l’ajout de terres de réserve du côté de Roberval qui a permis d’agrandir la superficie de Mashteuiatsh d’un peu plus de 1 km² et permet d’envisager l’agrandissement du parc industriel; Actuellement, l’offre de terrains disponibles dans la première phase d’aménagement du parc industriel devient insuffisante pour le nombre de demandes reçues, c’est pourquoi la communauté est à la recherche de financement depuis déjà quelques années pour réaliser les phases subséquentes. Celles-ci ajouteront plus d’une trentaine de terrains à vocation industrielle et commerciale et comprendra le prolongement sur 2.5 km de la desserte industrielle actuelle vers la route régionale 169. Ce projet d’envergure est nécessaire pour la viabilité économique de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan, tout en rendant plus sécuritaires les milieux habités, en diminuant considérablement le camionnage.
par Guy Bouchard PRÉSIDENT ET ÉDITEUR guybouchard@informeaffaires.com
Pekuakamiulnuatsh Takuhikan comp- te notamment sur la conclusion d'Ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) pour obtenir des retombées provenant des grandes entreprises présentes sur leur Nitassinan, incluant celles qui projet- tent de s’y installer. Dans ce contexte, Stacy Bossum cite, à titre d’exemple, l’entente qui a été conclue en août dernier avec les promoteurs de Métaux BlackRock. Il rappelle que des négociations sont toujours en
ces investissements servent de leviers pour le développement de bien d’autres projets socio-économiques au profit de la communauté Ilnu. 2- Un parc industriel convoité Le Parc industriel de Mashteuiatsh constitue un autre fleuron de l’écono- mie mixte de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan et de la communauté. Cette zone stratégique a été dévelop- pée à titre de terre de réserves désignées , une disposition qui permet de soustraire ces espaces aux règles d’insaisissabilité de la Loi sur les
Indiens. Donc, de permettre aux promoteurs autochtones qui désirent s’implanter dans les limites du parc industriel et de pouvoir les céder en garantie, le cas échéant, chose presque impossible sans cette condition essentielle. En 2019, l’offre de terrains de la phase 1 est devenue insuffisante. Pour répondre à la demande croissante de terrains industriels et commerciaux de la part d’entrepre- neurs de la communauté, et aussi pour désenclaver le parc industriel, le Conseil de bande a obtenu l’ajout de
Depuis quelques décennies, de plus en plus d’ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) ont été négociées entre les entreprises/promoteurs et les communautés autochtones. Ces ententes sont perçues comme un outil très utile pour promouvoir le développement économique et améliorer certaines conditions socioéconomiques des communautés, plus particulière- ment l’accroissement du revenu.
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1 km2 de terre de réserves sur des terrains qu’il avait déjà acquis du côté de Roberval. Pour François Rompré, c’est une excellente nouvelle. Toutefois, le défi se situe au niveau du financement de l’aménagement et des services, qui permettront de ren- dre ces espaces accessibles aux entrepreneurs intéressés. Deux CCTT : des avantages uniques Une des préoccupations importantes des Ilnu la communauté de Mashteuiatsh a toujours été de développer un parc industriel dont les projets seraient en accord avec leurs valeurs, notamment celles liées à la préservation de l’environnement. Dans ce contexte le parc possède deux outils stratégiques, qui consti- tuent des atouts au fort potentiel pour la communauté qui les abrite. Il s’agit de deux projets majeurs et écologi- ques, liés à deux Centres collégiaux de transfert de technologie ( CCTT ). Il s’agit de celui de la Vitrine technolo- gique en biochar et bioproduits d’Agrinova (piloté par le CCTT du Cégep d’Alma), dont les installations sont situées dans le Parc industriel de
Mashteuiatsh, et d’Écofaune Boréale, dédié au développement de la filière de la fourrure nordique et de sa chaîne de valeur (piloté par le CCTT du Cégep de Saint-Félicien)
Rio Tinto est fier de soutenir l’entreprenariat et les femmes dans la communauté de Mashteuiatsh. Félicitations aux nouveaux entrepreneurs et bon succès !
NDLR : lire les textes spécifiques à ces CCTT en p.16 et 20 de ce cahier .
Mashteuiatsh peut donc s’enorgueillir d’avoir sur son territoire deux centres de recherche uniques au Canada. Il va sans dire que ces deux joyaux technologiques vont constituer, au cours des prochaines années, des éléments très distinctifs et structurants pour intéresser des promoteurs à s’installer durablement dans le Parc industriel de Mashteuiatsh. Malgré les défis spécifiques du développement économique des entreprises Ilnu, François Rompré et Stacy Bossum demeurent optimistes en regard du futur de la communauté. Ils estiment que les prochaines années verront définitivement apparaître les fruits du dynamisme et de l’affirmation des décideurs et entrepreneurs de Mashteuiatsh.
Le Parc industriel de Mashteuiatsh constitue un autre fleuron de l’économie mixte (Image : Courtoisie)
Remise de 5 bourses de démarrage lors du Camp entrepreneurial au féminin Tapuetatish.
Participation au Camp Entrepreneurial Jeunesse pour stimuler la fibre entrepreneuriale chez les jeunes de la communauté.
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Apprendre à se connaître pour des partenariats durables
MASHTEUIATSH – La connais- sance des réalités des partenaires, la communication et la complé- mentarité sont les bases d’un partenariat d’affaires durable entre entreprises autochtones et alloch- tones, selon le Guide des bonnes pratiques pour la mise en place de partenariats d’affaires durables entre la communauté innue et le milieu régional (Guide ).
pour pouvoir avoir des partenariats d’affaires durables. On parle du consensus, de la mise en commun des savoirs, du partage des risques et des responsabilités, de la perfor- mance visée, de l’expertise et l’opti- misation ainsi que de la complémen- tarité des partenaires », souligne Caroline Bouchard, directrice géné- rale de la SDEI, qui a, entre autres mandats, le déploiement du guide. Mais d’abord, croit Mme Bouchard, qui compare les partenariats d’affaires à un mariage, il faut se connaître et s’appuyer sur ces valeurs de base : respect, partage et entraide. « La base première, c’est la communication. Il faut vraiment apprendre à vous connaître et à savoir : est-ce que vous voulez vrai- ment la même chose? », affirme-t-elle. Un processus étoffé Étant donné les « différences impor- tantes entre le fonctionnement des
entreprises autochtones et allochto- nes, notamment concernant les sujets portant sur la fiscalité, la capacité d’emprunter ou l’environnement social », la première étape du proces- sus proposé par le Guide est de pren- dre connaissance de ces différences, de même que des droits ancestraux et titres des Premières Nations. La connaissance de la culture respective des parties prenantes est aussi soulignée. On se dirige ensuite vers l’analyse des besoins (lacunes, objectifs, orientations stratégiques), puis vers le choix d’un modèle de partenariat (réactif, transactionnel,
intégrateur ou transformateur) en fonction des besoins. L’entreprise doit par la suite préciser les objectifs qu’elle souhaite atteindre à travers ce partenariat, avant de sélectionner un ou des partenaires. Une fois celui-ci choisi, les parties prenantes doivent décider ensemble des façons de faire qui permettront à l’entente de durer et d’être bénéfique pour tous. Dans le document synthèse du Guide, on mentionne quelques éléments qui permettent de bien cerner les enjeux et de limiter l’appa- rition de désaccords et de conflits :
par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com
Né du groupe de travail Premières Nations créé à la suite du Sommet économique régional de 2015, ce guide met en lumière les conditions et étapes nécessaires à l’établissement de tels partenariats. « Il y a un degré de collaboration qui est recherché
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Un résumé des étapes formulées par le Guide des bonnes pratiques pour la mise en place de partenariats d’affaires durables entre la communauté innue et le milieu régional. (Diagramme: Courtoisie)
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Former des accompagnateurs Afin de déployer et bien communiquer le Guide, la SDEI a soumis au FARR un projet de déploiement sur trois ans. En 2019, Mme Bouchard a fait le tour des SADC et CLD de la région et de Promotion Saguenay. « On voulait avoir un représentant dans chaque endroit qui serait accompagnateur pour les partenariats d’affaires. On sait qu’un promoteur allochtone qui a besoin d’un partenaire d’affaires va aller dans son CLD ou sa SADC demander s’ils connaissent des gens. Le but, c’est vraiment d’avoir quel- qu’un dans chaque organisme pour nous aider à conclure des partena- riats durables », mentionne-t-elle. Cette tournée a permis de former 12 accompagnateurs, qui s’ajoutent aux trois de la SDEI. La formation s’est étendue sur deux jours à Mashteuiatsh. « On voulait qu’ils comprennent la réalité autochtone. Il y a des enjeux en territoire autoch- tone, par exemple la Loi sur les Indiens. On voulait vraiment avoir des
« explorer les différences, développer une vision commune, convenir des processus de gestion, bâtir une confiance mutuelle, gérer les conflits dès leur apparition, évaluer les résultats, partager le pouvoir, renforcer le leadership et travailler par consensus ». Des partenariats gagnants Caroline Bouchard l’affirme, des par- tenariats d’affaires autochtones- allochtones gagnants, ça existe. Elle cite notamment en exemple Landes forestières Uapats, Groupe conseil Nutshimit Nippour, Électro-Ilnu, Groupe Aishkatsh ou Nutshimitsh, qui sont toutes en partenariat à de divers degrés avec des entreprises allochto- nes. « Généralement, les partenariats servent à avoir accès à de nouveaux contrats, à régler un problème de main-d’œuvre, à accéder à de nou- veaux financements et une certaine complémentarité des partenaires », précise la directrice générale de la SDEI.
gens qui soient au courant de tout ça. […] On voulait qu’ils sachent ce qu’est Mashteuiatsh, combien il y a d’entreprises, qui sont les entrepre- neurs. […] On voulait savoir aussi comment les entreprises autochtones sont perçues par les allochtones », souligne la directrice générale. La SDEI souhaitait aussi former les entreprises autochtones, mais la journée planifiée a dû être remise en raison de la COVID-19. Dissiper la méconnaissance La conférence Enjeux et réalités autochtones : Perspectives de Mashteuiatsh (Hélène Boivin), organi- sée en novembre en partenariat avec la Chambre de commerce et d’indus- trie Saguenay-Le Fjord (CCISF), de même que celle qui a suivi sur les Partenariats d’affaires durables entre la communauté Ilnu et le milieu régional (avec notamment Alain Nepton), qui ont été très populaires auprès des entrepreneurs et déci- deurs régionaux, s’inscrivent dans ce plan de communication stratégique.
« On voulait qu’il y ait une certaine méconnaissance qui soit dissipée. […] C’était une belle occasion de démontrer que ça existe, des parte- nariats autochtones-allochtones qui fonctionnent bien », conclut Caroline Bouchard. Inf.: sdei.ca/fr/services/guide-affaire/
Caroline Bouchard, directrice générale de la SDEI. (Photo: Courtoisie)
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